#YoSoy132. Manifestation d’étudiants (entre autres), contre la désinformation (entre autres)

L’article Wiki expliquant ce mouvement.

 

 

ATENCO

A quoi se réfère cette pancarte ?  Article Wiki

 

 

 

 

 

Mi voto tiene memoria ; ¡Hay que cambiar la historia! ;

Voto responsable ; Televisa me atormenta

Tu copete me revienta ; Ni paleros, ni acarreados

Somos puros indignados ;Voto responsable ; #YoSoy123

 Mon vote a une mémoire ; Il faut changer l’Histoire ; Vote responsable ; La télévision me hante ; Ta crète [référence à la coiffure de Piña Neto, candidat du PRI] m’insupporte ; Ni égouttoirs  [ce mot désigne des fans ou manifestants qui ne connaissent rien au sujet], ni poussés [je pense qu’on peut traduire aussi par « embrigadés » par exemple] ; Nous sommes des purs indignés ; Vote responsable ; JeSuis132.

 

 

 

Yo ya desperté

¿Y tu ?

Moi je me suis réveillé.

Et toi ?

 

 

 

 

La basura en su lugar. Este es un encuentro con la verdad, la eliminación de la mentira, y un canje oportuno por los  noticieros, Televisa, TVazteca, milenioTV, etc
La verdad no se vende, se concede !
Expresiones libres para mentes libres.

 

La poubelle à sa place.
C’est une rencontre avec la vérité, l’élimination du mensonge, et un échange opportun pour les journalistes, Televisa, Azteca, milenioTV, etc
La vérité ne se vend pas, elle se donne !
Expressions libres pour esprits libres.

 

 

 

Estudiantes informados, jamas manipulados. Yo Soy 132.
Los universitarios, exigimos verdad y justicia. Yo Soy 132.

Étudiants informés, jamais manipulés.

Je suis 132.

Universitaires, nous exigeons la vérité et la justice

 

 

 

Apagala TELE. Sal a la calle, informate y prende tu mente.

Éteins la télé. Sors dans la rue, informe-toi et allume [met en route] ton esprit.

 

 

 

 

 

Universitarios unidos por la libertad de expresión.

Universitaires unis pour la liberté d’expression.

 

 

 

 

 

 Participación ciudadana : en la lucha por las libertades

Participation citoyenne : en lutte pour les libertés

 

 

 

 

 

J’ai croisé mon premier skin mexicain… 😉  

 

 

 

Un article du Monde parlant de ce mouvement :

Les étudiants mexicains, dont beaucoup voteront pour la première fois lors de la présidentielle du 1er juillet, n’entendent pas se laisser voler leur scrutin. Alors que les sondages prédisent une large victoire du candidat du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), Enrique Peña Nieto, un mouvement spontané étudiant ébranle depuis une dizaine de jours les prévisions médiatiques et sondagières. Pour de nombreux jeunes Mexicains, M. Nieto symbolise les dérives autoritaires et clientélistes du PRI – le parti historique qui a gouverné le pays sans interruption de 1928 à 2000.
Lire Le possible retour de l’ancien parti hégémonique
Leur opposition se manifeste par des rassemblements spontanés dans les grandes villes mexicaines, convoqués sur les réseaux sociaux et qui attirent une foule de plus en plus fournie. De nouvelles manifestations doivent se tenir mercredi 23 mai.
A l’origine de leur colère, la visite chahutée du candidat Peña Nieto à l’université Iberoamericana de Mexico, une université privée jésuite, le 11 mai. De nombreux étudiants, exaspérés par le discours évasif du candidat, lui reprochent alors sa gestion en tant que gouverneur de l’Etat de Mexico et une campagne électorale menée dans une bulle, sans meetings et sans rencontre directe avec la population mexicaine. Sous les huées et les cris « fuera, fuera » (« dehors, dehors ») et « telecandidato-basura » (« télécandidat-poubelle »), Enrique Peña Nieto, incapable de poursuivre son discours, s’est vu contraint de quitter l’université à grandes foulées.
 
Après l’incident, le PRI a minimisé la portée des critiques à son encontre et a dénoncé l’infiltration de l’assemblée étudiante par un groupe de provocateurs. Le président du parti a même suggéré que certains agitateurs ont été « payés » par des partis d’opposition. Televisiva, la principale chaîne de télévision mexicaine, a diffusé un reportage relayant largement la version des faits par le PRI. Cette négation des préoccupations des jeunes Mexicains a provoqué la colère des étudiants de l’Iberoamericana, qui diffusent une vidéo dans laquelle 131 d’entre eux exhibent leur visage et leur carte d’étudiant, démentant les accusations de manipulation.
 
La vidéo a aussitôt été soutenue par des jeunes d’autres universités et un cri de ralliement lancé sur le Web : « Yo soy 132 » (« Je suis 132 »). Aux 131 visages de l’Iberoamericana s’ajoute un 132e visage, anonyme et collectif, celui de toute la communauté étudiante. Un site Internet a été créé et le mot-clé utilisé sur Twitter pour diffuser des informations sur le mouvement s’est hissé en quelques jours parmi les plus recherchés sur le réseau. Samedi 19 mai, une manifestation a rallié des dizaines de milliers d’étudiants, à proximité des locaux de Televisiva. Leur slogan : « Nous ne sommes pas un, nous ne sommes pas cent, comptez-nous bien. »
Mercredi 23 mai en fin de journée, d’autres rassemblements ont été convoqués à Mexico, Puebla, Guadalajara, Querétaro… Trois mots d’ordre figurent dans l’appel lancé par « Yo soy 132 » : un « vote informé », un « processus électoral transparent » et la « démocratisation des moyens de communication ». Le mouvement impose un code de bonne conduite aux manifestants : pas d’insultes, d’actes de vandalisme ou de pancarte pour un parti politique. Les volontaires sont appelés à se rendre aux points de rassemblements munis de livres et de tubes de peinture !
UNE CAMPAGNE SORTIE DE SA LÉTHARGIE
S’ils se revendiquent apolitiques, les mots d’ordre de la mobilisation se rapprochent toutefois de ceux du candidat de la gauche, Andrés Manuel Lopez Obrador (appelé communément « AMLO »), qui dénonce régulièrement la mainmise du PRI sur les médias et a qualifié les jeunes de « moteur du vrai changement ». Crédité de 25 % des voix, selon les sondages, « AMLO » semble le candidat le plus à même de tirer profit du mouvement, même si « Yo soy 132 » rejette toute récupération politique.
Les médias mexicains, directement critiqués par ceux qu’ils ont surnommés les « enojados » (les « mécontents »), ont relayé la mobilisation d’un point de vue essentiellement factuel. Mais la presse d’Amérique latine n’a pas manqué de saluer l’irruption de préoccupations politiques et sociales dans la campagne. Pour La Nacion, « Yo soy 132 » a sorti les candidats à la présidentielle de leur « léthargie ». « Les étudiants sont parvenus à animer une campagne aussi prévisible qu’ennuyeuse », écrit le quotidien argentin. Interrogé par El Pais, le sociologue et journaliste mexicain Jorge Zepeda applaudit le caractère novateur du mouvement. « Jusque-là, la classe moyenne [mexicaine] s’était essentiellement exprimée publiquement sur des causes universelles, comme la sécurité ou la paix. » « Yo soy 132 » a réussi à ramener les exigences démocratiques au cœur du débat public.
La portée du mouvement est cependant difficile à estimer. Les analystes doutent que les étudiants parviennent à fédérer au-delà de la classe moyenne urbaine mexicaine et à réellement infléchir le cours de la campagne. Tout dépendra si les principaux candidats à la présidentielle finissent par se positionner sur les thèmes mis en avant par les étudiants de « Yo soy 132 » : la fin du clientélisme politique, l’indépendance des médias, le respect des contre-pouvoirs.
Mathilde Gérard

3 thoughts on “#YoSoy132. Manifestation d’étudiants (entre autres), contre la désinformation (entre autres)

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