Textes – Lejos – HS fotografía https://lejos.pimienta.org Fotos y segunda vida Mon, 05 Aug 2013 17:23:23 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.2.1 La naissance de Luka Kitzia https://lejos.pimienta.org/2012/11/27/la-naissance-de-luka-kitzia/ https://lejos.pimienta.org/2012/11/27/la-naissance-de-luka-kitzia/#comments Tue, 27 Nov 2012 10:35:11 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=6000 Continue reading ]]> Bonjour à toutes et tous !  😀

Quelques lignes et photos pour vous raconter un peu l’arrivée de mon fils…

Dans des précédentes pages, je vous avais annoncé l’arrivée prochaine de cette nouvelle vie, vous avais présenté une première série de photos au sixième mois de grossesse, une autre à 8 mois, puis le « baby-shower », une autre série de photos à 9 mois avec une peinture corporelle, et enfin une dans les derniers jours et avec Sara.

Quelques premiers contacts avec Pía, la partera (accoucheuse) :

 

 

 

 

C’est ce fameux petit appareil, que j’évoque plus loin dans le récit, qui sert à écouter le cœur de bébé.

Les premières dates possibles d’accouchement annoncées depuis longtemps étaient aux environs du 23 novembre. Après une « fausse alerte » il y a deux semaines environ, les préparatifs ultra-bouclés, et de longues journées d’attente, une certaine préoccupation se faisait alors sentir. La veille, Pía et le Dr Quintero (une autre personne de l’équipe, gynécologue) nous avaient dit après auscultation que ce n’était pas encore pour tout de suite, et qu’il serait préférable qu’il se dépêche pour ne pas compliquer l’accouchement. Pía donne à Aura une recette de thé pour « aider » (un tchai à l’eau avec des fleurs de verveine, en gros), qu’elle s’empresse de boire.

Et puis  ce beau soir de 24 novembre, nous décidons de confier Sara à ses grands-parents pour retrouver un peu tranquillité et intimité, nécessaires à notre avis pour l’arrivée d’un bébé. Nous Regardons The Wall dans le lit :

 

 

Pour l’anecdote amusante, Luka a eu un sursaut énorme à 05:52 de la vidéo, j’avais ma main sur le ventre ^_^

En bref, nous faisons l’amour intensément… Et les premières fortes douleurs arrivent quelques minutes plus tard. Tout se passe très vite : une demi-heure après, les contractions ont déjà une fréquence de une toutes les 5 minutes. Il est alors aux environs de 01h dans la nuit.

Nous allons marcher dans la rue, nous arrêtant à chaque contraction ; Aura prend une douche chaude. Tout cela selon les indications de Pía et nos souhaits.

Tout ne se calmant pas, et se faisant même plus intense, nous appelons alors Pía qui nous donne rendez-vous à son cabinet, comme prévu auparavant entre nous. Nous y arrivons vers 04h30, Aura toujours tordue de douleur toutes les 3 minutes. Elle y « perdra les eaux » quelques minutes plus tard.

Nous partons alors ensemble rapidement vers une clinique dans laquelle notre partera (accoucheuse) aide à mettre au monde les bébés (quand elle ne le fait pas au domicile des heureux parents). Le principe est d’avoir une chambre propre et confortable à notre disposition, de donner la vie comme bon nous semble, dans la position que la maman désire, avec de la musique, des aliments, de l’obscurité, de l’intimité, des accessoires, des invité-e-s, bref tout ce qui nous plait (à tout-e-s présent-e-s), et au besoin un équipement médical et des infirmières sur place.

Aura souffre énormément, la dilatation du col est rapide, le bébé semble vouloir arriver promptement et fort.

Elle s’allonge enfin sur le lit, et n’aura pas loisir, ni le temps, ni l’envie, de changer de position. Arrive le Dr Angel Quintero suite à l’appel de Pía. Je suis à chaque instant aux côtés de Aura qui semble dans un autre monde, rendue quasi-inconsciente par la douleur qu’elle dit ne pas pouvoir supporter d’avantage. C’est alors que je commence à sentir autour de nous une tension, les visages se durcir, les gestes plus rapides, les infirmières apporter je-ne-sais-quoi sur demande de nos deux spécialistes, qui échangent entre-eux de manière discrète et efficace ; un tube d’oxygène arrive aux narines de mon amour…  C’est alors que deux discours similaires sec, forts, sérieux, et puissants se posent en face de Aura : « Maintenant il faut te concentrer sur ta respiration, tu vas pousser, tu y es presque, ce bébé DOIT arriver maintenant ! »

Je vous raconterai ensuite la raison de cette tension, raison que je n’imaginais pas à ce moment.

Je versais déjà des larmes, supportant difficilement ces cris de douleur ; là j’ai commencé à flipper comme jamais, tentant (avec succès je crois) de garder mon sang-froid pour ne pas faire empirer les chose et contaminer la future maman. Qui, au passage, a été d’une force admirable.

Je me fais broyer la main, le bras, les oreilles, griffer le crane, tout ce qui passe sous la main de Aura ^_^

Un coup d’œil, je vois un bout de la tête. Un instant plus tard c’est un cri de bébé qui attire mon regard « par là-bas ». Il est déjà sorti… Il est enfin sorti. Il est 06h30.

Il est très brièvement nettoyé, puis placé sur le ventre nu de sa mère. Il restera ainsi de longues minutes. Le cordon ombilical est toujours entre lui et sa maman ; Je le coupe quand il a fini de « vivre », qu’il ne rempli plus aucune fonction.

Le placenta est gardé dans un sac. Il servira dans quelques jours à fabriquer des médicaments homéopathiques pour Luka et Aura, par les soins d’un laboratoire spécialisé. Médecine « sur mesure » à partir de cellules « mères ».

La troisième personne de l’équipe arrive alors, c’est la pédiatre Nalleli Sánchez.

Tous les premiers soins sont prodigués sur place, dans le lit. Sans attirail, sans produits chimiques. Pas de piqure, pas de vaccins (selon nos souhaits), jamais bébé n’a quitté la pièce, et jamais n’a été à plus d’un mètre de nous.

Le sang est nettoyé, les protections changées, Luka est habillé, tout est fait vite et bien.

Quand tout est plus calme, que nous avons l’esprit plus clair, je demande ce qu’il s’est passé, la raison du stress. Il se trouve qu’ils ont écouté le cœur de bébé, avec un mini-appareil à ultrasons, quelques minutes avant sa naissance donc, et qu’il battait à un rythme très gravement bas. D’où la précipitation, l’arrivée (discrète) de matériel de réanimation, la demande puissante faite à Aura de le faire naitre MAINTENANT.

Mais au final, tout s’est bien passé, et personne ne s’explique cette baisse à ce moment ; Même si elle est plus ou moins normale, certainement pas dans une telle mesure. Je salue le professionnalisme des personnes présentes, nous n’avons presque rien compris de la gravité de la situation (Aura surtout n’était pas en état de remarquer cela autant que moi et encore moins de l’encaisser), et ce fut clairement préférable ainsi  !!! -_-

Pour rassurer tout le monde, il parait que son cœur est normal, tout va bien, aucun souci à se faire plus particulièrement.

Voilà ce dont je me souviens maintenant de cette nuit. J’oublie probablement des tonnes de choses dans ce récit… Vous m’excuserez ?

Ah je viens de me rappeler d’un détail : Zaùka (ma compagne canine depuis plus 9 ans) a senti avec insistance entre les jambes de Aura quand nous sommes rentrés à la maison le jour avant la naissance ^_^  L’aurait-elle senti venir ? C’est fort probable.

A présent, quelques photos :

Au petit matin, Dr Quintero , Pia, Nalleli, et au loin, Aura et son bébé se reposant

La pesée de bébé : 3,6 Kg

Sa taille : 52 cm

Nalleli et Pia auscultant Luka

Tout s’est déroulé dans ce lit douillet

 

La famille de Aura arrive au petit matin, avec des bonnes choses à manger, et une plante fleurie

Premier baiser de Sara à son petit frère

Eugenia, grand-mère pour la quatrième fois, ravie.

Mario, grand-père pour la quatrième fois, ravi.

Nous passons la journée dans cette chambre, entrecoupée de vistes familiales ou de Pia ou Dr Quintero ou Nalleli, au son de musique jazzy.

Ahhhh Pia, quelle femme merveilleuse !

 

 

 

 

 

 

Le soleil s’est couché. Bébé a bien mangé, beaucoup dormi, presque pas pleuré ; Aura est reposée ; Nous allons regagner notre maison ce soir-même !

Le jour suivant, dans notre lit à nous

 

 

 

Quand il n’est pas content… Mais ça arrive très peu ! ‘Très tranquille ce petit pour l’instant

Le cordon ombilical commence à sécher, et tombera dans quelques jours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce premier jour à la maison, Pia est venue donner son premier bain (aux fleurs) avec nous. Immersion dans l’eau chaude, puis juste après contre le corps nu de sa maman ; tout un petit rituel pour « revivre » l’accouchement. Luka s’est énervé pendant le bain, mais immédiatement contre la peau de sa maman, enveloppé-e-s dans des serviettes chaudes, il s’est détendu pour longtemps et profondément. Un vrai bonheur.

 

 

 

 

 

Aura va très bien. Quelques soins naturels plus intimes lui seront prodigués pour aider son corps à se remettre correctement. Luka est très calme. Moi je suis crevé mais heureux.

Son nom complet est Luka Kitzia Hugonet Montiel. Il faut savoir qu’il est ordinaire ici qu’un enfant aie plusieurs prénoms. Le premier est celui qui est généralement utilisé, mais il n’est pas rare de rencontrer des gens qui se font appeler par l’un des autres prénoms (parce qu’illes le préfèrent par exemple, ou selon la relation avec les personne qui les nomment). Kitzia est un prénom aujourd’hui féminin ; C’est un choix difficile au Mexique, pays à la culture assez machiste.

Luka signifie « lumière » ; Kitzia a diverses significations et origines, nous lui attribuons la suivante : « porteur de la vérité ».

 

Je pense à ma maman, mon papa, ma famille, mes ami-e-s, qui ne peuvent partager ces moments avec nous. Je pense vraiment  très fort à vous tout-e-s.

♥

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Sexisme ordinaire (suite) https://lejos.pimienta.org/2012/06/25/sexisme-ordinaire-suite/ https://lejos.pimienta.org/2012/06/25/sexisme-ordinaire-suite/#comments Mon, 25 Jun 2012 22:43:54 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=3603 Continue reading ]]> Dans le premier article à ce sujet, je vous ai présenté cette publicité :

(Sexisme ordinaire)

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui, nous avons acheté un épluche-légume.

 

 

 

En lisant les détails sur l’emballage, je découvre ces charmantes phrases :

« Para nosotras las mujeres » — « Pour nous les femmes »

Et aussi, me paraissant quelque-peu contradictoire :

« Empresa Socialmente Responsable » — « Entreprise socialement responsable »

 

 

Encore une bonne raison de ne pas laisser aux entreprises (ou autres dominants d’ailleurs) la responsabilité de notre société.     😉

 

 

Bises !

 

 

 

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Trucs bizarres… https://lejos.pimienta.org/2012/05/30/trucs-bizarres/ https://lejos.pimienta.org/2012/05/30/trucs-bizarres/#comments Wed, 30 May 2012 20:29:23 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=2639 Continue reading ]]>  

 

  • Cette étiquette sur un jean que je viens d’acheter :

Beaux conseils pour la jeunesse… Je vous laisse traduire ces quelques phrases, et remarquer la feuille de cannabis…   :-/

 

 

 

  • Et une étiquette de sauce type Ketchup :

« saborizante natural e identico al natural »

« arôme naturel et identique au naturel »

o.O

 

 

 

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Sexisme ordinaire https://lejos.pimienta.org/2012/04/01/sexisme-ordinaire/ https://lejos.pimienta.org/2012/04/01/sexisme-ordinaire/#comments Sun, 01 Apr 2012 21:47:17 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=2128 Continue reading ]]> Croisé régulièrement sur une grande avenue de la ville :


« Fatiguée du nettoyage quotidien ? CHACHA EXPRESS travaille pour toi »

 

(Il est nécessaire de noter que Chacha est le diminutif vulgaire de Muchacha)

Entre autres traductions possibles de Muchacha, on trouve : poule ou domestique.

 

 

 

 

Article suivant : Sexisme ordinaire (suite)

 

 

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Petite aventure-surprise https://lejos.pimienta.org/2012/03/24/petite-aventure-surprise/ https://lejos.pimienta.org/2012/03/24/petite-aventure-surprise/#comments Sat, 24 Mar 2012 09:13:14 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=2022 Continue reading ]]> L’histoire en quelques mots :

Nous étions en séjour à zipolite, tranquilles, et voulions faire une petite excursion en allant voir les lagunes, un peu au dessus de Porto Escondido. J’avais vu une photo au mur d’un resto une semaine auparavant et n’avais pas oublié l’image.
Nous suivons une route, puis un chemin qui semble emprunter la bonne direction. Chemin qui au fil des minutes ne semble jamais aboutir à quoi que ce soit, et qui devient de plus en plus « champêtre ». Nous décidons de laisser la voiture pour continuer à pied ; sous un soleil de plomb, sans eau ni nourriture. Les vagues se faisant entendre, nous savons être près de l’océan, et donc d’un potentiel lieu de vie et d’alimentation ; pour ce qui est des lagunes, nous sommes quelque peu désespérés de les trouver, une plage fera l’affaire.
De longues minutes de marche s’écoulent. Nous croisons au milieux des cocotiers : des vaches et des chevaux ; un grand oiseau blanc, blessé, nous fuyant tant bien que mal en agitant ses ailes inefficientes ; Quelques troncs calcinés. Pas une âme humaine. La dernière fut un cycliste au chapeau de paille, croisé lorsque nous étions encore motorisés.
L’océan paraissait n’être plus qu’à quelques dizaines de mètres seulement, quand enfin le chemin trouva sa fin. Ou plutôt nous la trouvâmes éberlués, sous la forme d’une tranquille mais trop profonde rivière. Sous un arbre, un taxi sans chauffeur confirme l’idée que la route est bien terminée, l’hypothèse de l’hallucination ne tient plus ; Il m’apparait comme un compagnon d’infortune, arrivé il y a bien plus longtemps que moi, et bien plus désespéré (ou à sec) que moi. Moment de solitude tout de même… Quand apparait dans le champ jouxtant notre route un jeune cavalier accompagné de chiens, (de chasse probablement). Image improbable au milieu de ce paysage qui déjà m’était relativement peu familier. Il nous indique brièvement mais fort amicalement une pirogue arrivant lentement, et rappelle ses chiens… Les images religieuses ou légendaires se bousculent dans ma tête. Cette rivière, la meute de chiens, ce cavalier juvénile, cette barque approchant dont je ne peux encore distinguer les occupants, cette seule trace de modernité sous la forme de ce véhicule abandonné, … Serais-je aux portes de l’enfer ? Ou du paradis, mon cœur balance… J’ai chaud, Zaùka est déshydratée, je suis encore un peu sonné de ce qui arrive et je ne comprends pas tout, mais je me laisse porter ; qu’est-ce que cet endroit est beau !
Les visages que je découvre finalement fort joviaux dans la pirogue nous emmènent chaleureusement sur l’autre rive, sans échange de grands discours.
Nous entrons à présent dans ce qui apparait être un village. De paille et de bois, sur un sable fin que rafraichissent les ombres des cocotier. Comme dans presque tous les villages, nous sommes accueillis par quelques chiens gardant férocement mais surtout bruyamment leurs territoires. Mais à part leurs aboiements et les vagues qui maintenant semblent chahuter juste derrière la dune, pas un bruit… Nous traversons ce groupe de cahutes timidement, lentement, comme pour ne pas le réveiller.
Passés cette dune, à nos yeux se découvre une immense plage. Aussi vide que le chemin, que le village. Si ce n’est encore une fois la rencontre de personnages surprenants. Trois femmes et des bambins, assis à l’ombre d’un frêle abris de bois. Ma compagne et moi commençants à sérieusement souffrir de la soif et de la faim, je m’empresse d’aller leur demander si nous pouvons rencontrer ici un lieu où nous restaurer. La réponse négative nous laisse encore une fois perplexes et désemparés… Il apparait que le peu de personnes vivant ici sont dans un village plus loin, pour une grande fête ; les gens avec lesquels nous nous trouvons (et qui nous offrent à présent un salvateur verre d’eau fraiche) sont seulement venus sur cette plage faire un pic-nic, en proches touristes habitués du coin, en quelque sorte.
Finalement, sortis d’on ne sait où, arrivent un vieil homme, un autre dame, d’autres enfants ; Une nouvelle fois, après le désarroi de la situation, le sort vient à nous aider : cette dame nous propose de nous préparer des œufs à la Mexicaine, avec des tortillas. Le monsieur va trancher deux noix de coco pour enfiler une paille dans chacune. Nous voilà attablés, le ventre, les papilles, et les cœurs réjouis.
Quelques instants plus tard, tout le monde s’en est allé dans les profondeurs impensables de cet étrange lieu, nous laissant seul-e-s avec une vieille dame. Cette dernière ayant eu pendant quelques minutes une grande énergie dans la conversation, s’endort à présent sur son tricot, comme pour à son tour nous laisser dans le calme, la sérénité du moment. Nous parlons avec Aura de la joie de découvrir une telle hospitalité, le plaisir de se laisser entrainer dans les jeux malicieux du destin.
La suite de la journée fut tout aussi agréables. L’océan étant trop dangereux à cet endroit, on nous conseille plutôt la rivière pour nous rafraichir, celle-la même qui fut notre obstacle une heure auparavant. Nous y trouvons une famille en plein bain convivial, pendant que le grand-père pèche au filet, l’eau jusqu’au nombril. La scène n’est encore une fois pas sans rappeler des peintures et autres références visuelles maintes et maintes fois aperçues au long de ma vie. L’eau dans laquelle nous entrons est pleine de courants chauds et froids, comme autant de serpents (ou autres animaux mythologiques extraordinaires) se glissant entre les jambes ; la peau brûle au soleil et frissonne de tant de sensations. Des petits poissons nous encerclent lorsque nous nous immobilisons plus de deux minutes, deux vautours observent sagement les ablutions humaines du haut de leur arbre. Au creux du paradis, l’enfer ne doit pas être bien loin. L’ancien nous met en garde contre l’idée de traverser à la nage les quatre ou cinq mètres nous séparant de l’autre rive, la présence d’une plante aquatique serait dangereuse ; celle-ci se prend dans les pieds, et à écouter cet avertissement, l’on pourrait presque croire qu’elle attire délibérément le passant dans des abîmes inimaginables pour ne t’en laisser ressortir que le corps sans vie… Mon imagination est plus que débordante ce jour-ci, je l’admets. Et moi qui ait fait traverser Zaùka à la nage au premier passage… Je repense qu’un jour Cha m’a dit qu’on était vraiment pas assez prudent-e-s ici, au Mexique, qu’on devrait faire beaucoup plus attention à ce que l’on dit ou ce que l’on fait. Elle a surement raison… Mais bon c’est tellement plus chouette comme ça !
Bon, c’est pas tout ça, mais il commence à faire froid dans cette eau, il serait temps de songer à un moyen de traverser cette rivière, que j’ai autant envie de caractériser d’idyllique que de maudite.
Et encore une fois, après ce moment de doutes et de flottement, reviennent dans notre parcours ces personnes pique-niquant quelques heures plus tôt sur la plage ; parce que elles, elles sont arrivées on se sait pas comment, et elles vont bien repartir aussi, non ? En gros : « Le beau-frère est parti pêcher en pirogue, c’est lui qui à son retour fera passer tout le monde, et [nous] aussi si nous l’attendons ». Bah tiens, la solution au problème qui nous tombe dessus, ça commence à devenir lassant ^_^
Nous passons donc la fin de la journée à attendre en compagnie de ses adorables personnes. Regarder, écouter, assouvir sa curiosité, sourire, et se sentir tellement bien.
La pirogue arrive, nous remercions, saluons, traversons, marchons sur ce chemin ; je ne me souviens plus si le taxi était encore là. Nous reprenons la voiture où nous l’avions laissée, et retrouvons les routes et la vie qui nous apparait presque « normale » maintenant, alors que nous sommes toujours en vacances sur la côte pacifique à Zipolite…

 

 

 

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Trucs et astuces « écologiques » https://lejos.pimienta.org/2011/11/21/trucs-et-astuces-ecologiques/ https://lejos.pimienta.org/2011/11/21/trucs-et-astuces-ecologiques/#comments Mon, 21 Nov 2011 20:15:01 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=515 Continue reading ]]> Ici, on trouve du plastique partout, des véhicules très polluants, etc. On ne peut pas dire que ce soit spécialement propre ou « écolo »…

Cependant, par souci d´économies de ressources (financières ou liquides – sans jeu de mot), on utilise des petits « trucs » pas bêtes :

 

 

Mettre une bassine dans sa douche pour récupérer l’eau qui tombe (savonneuse ou pas, et/ou sale). Puis se servir plus tard de cette eau comme chasse d’eau par exemple.

Il est vrai que c’est quand-même nul en Europe de se servir d’une eau potable en quantités superflues pour juste évacuer sa merde…

 

 

Autre truc :

Lors du lavage de la vaisselle à la main, pour éviter d’imbiber son éponge de produit toutes les deux minutes :

Ils ont à côté de leur évier un petit récipient contenant un mélange eau + un peu de liquide vaisselle, dans lequel on trempe l’éponge pour l’en imbiber. Ce mélange dure longtemps. Cette méthode utilise beaucoup moins de produit et ça mousse bien !

 

Si vous voulez nous donner vos impressions sur ça, ou partager d’autres astuces en bas de cette page, n’hésitez pas !

 

 

 

 

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Profiter du bon (et beau) temps, avec des ami-e-s… https://lejos.pimienta.org/2011/11/09/profiter-du-bon-et-beau-temps-avec-des-ami-e-s/ https://lejos.pimienta.org/2011/11/09/profiter-du-bon-et-beau-temps-avec-des-ami-e-s/#comments Wed, 09 Nov 2011 03:11:10 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=393 Continue reading ]]> Faire des rencontres, se promener, se demander comment gagner un peu de sous, griller au soleil, se griller la bouche aux piments.

 

 

Pensées en vrac :

Dans les « farmacias », on trouve de tout : des jeux pour enfants, des recharges de téléphone, des piles, et quelques médicaments.

Il y a plein de flics et autres vigiles en uniformes. Les policiers, mêmes municipaux, se promènent avec des gilets pare-balles ; ils doivent crever de chaud… je ne suis pas allé leur demander comment ils font pour supporter ça. Il n’est pas rare de les croiser, à pied ou à plusieurs à l’arrière d’un pick-up, armés de fusils automatiques.

Notre loyer est de 2500 MXP. Aucun papier signé, pas d’état des lieux. Un simple reçu pour les sous qu’on a donné (un loyer + un mois de caution).

Il y a plein de chiens errants, et plein de chiens dans les maisons.

Le ramassage des poubelles est original : une personne passe dans la rue en faisant tinter fort une cloche, puis quelques minutes après passe le camion auquel il faut apporter nos sacs-poubelles.

L’eau du robinet n’est pas potable. Il faut faire tremper les légumes crus dans de l’eau avec un peu de désinfectant avant de les consommer.

Oaxaca est connu pour être assez protégée (par qui, par quoi, pourquoi ?) de la violence (des cartels de la drogue ou autres). C’est aussi une région où l’on peut à peu près espérer manger des légumes pas trop pourris de pesticides ou d’engrais.

Le plastique est omniprésent. Emballages, objets divers, meubles.

Les « parcs » sont en fait d’immenses places assez minérales ; peu de pelouse, des arbres gigantesques. Ça manque de verdure. Hâte d’aller découvrir la campagne.

Les nuages se font rare en ce moment. Il fait très chaud. Je pense à l’hiver français, sans regrets.

Les gens ont souvent le visage plutôt sévère, ou « neutre », mais lorsqu’on leur adresse la parole, la gentillesse et les sourires apparaissent. Ils aident volontiers le « blanc égaré », non sans un certain amusement parfois. Engager une conversation n’importe où est chose assez aisée et courante.

Je subis les premiers racismes. On m’a traité de « connard d’américain ». On a craché au sol avec un regard méchant, à mon passage. C’est rare heureusement. Je pense aux personnes étrangères en France ou ailleurs dans les pays « similaires ».

Les mandarines sont excellentes mais bourrées de pépins.

Les étals de viande dans les marchés ne font pas trop envie. L’hygiène semble être assez différente de « chez nous »…  Des monceaux de barbac’ entassés dans une fraicheur relative.

Les coquilles des œufs d’ici sont d’un blanc immaculé.

Il est dur d’être végétarien en ce pays. La viande est partout, et vouloir s’en passer ne semble pas être compris. Alors nous en mangeons parfois, voir même souvent, malgré nos tentatives d’esquives.

 

D’avantage de pensées au prochain numéro 🙂

 

 

 

 

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Une semaine au Mexique https://lejos.pimienta.org/2011/11/04/une-semaine-au-mexique/ https://lejos.pimienta.org/2011/11/04/une-semaine-au-mexique/#comments Fri, 04 Nov 2011 03:13:40 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=305 Continue reading ]]>

Notre notion des jours et de l’heure est devenue inexistante depuis que nous avons quitté le continent. Avec un certain effort, je m’aperçois que cela fait maintenant une semaine que nous sommes en Terre inconnue. Une semaine pendant laquelle nous n’atterrissions pas. Tout nous a semblé rêveries, comme une autre réalité, un monde parallèle qui n’existe que dans notre esprit. Le bordel, la débrouille, l’incompréhension, la gentillesse, beaucoup de gentillesse, l’absence de stress, la mort-la fête, l’unique protection de Dieu face au danger (routier notamment!)…

Une autre réalité qui paradoxalement, nous a aussi semblée être rapidement « notre réalité », comme si nous n’étions pas en voyage, comme-ci nous avions besoin de trouver rapidement des repères.

Le décalage horaire semble donner une autre dimension au temps. Il paraît passer lentement, c’est assez déroutant…

Pour vous donner une idée, nous avons la sensation de « glisser » perpétuellement.

Bien qu’il me semble difficile de faire le point sur quoique ce soit, résumons cela à de belles rencontres, des découvertes, des situations improbables…

Mais aussi le sentiment d’être perdu-e, de ne pas savoir quoi faire, de ne pas pouvoir faire une pause pour se reposer chez soi. Ici, la moindre action nous est compliquée

Tout est à apprendre !

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Encontrar una Casa… https://lejos.pimienta.org/2011/11/04/encontrar-una-casa/ https://lejos.pimienta.org/2011/11/04/encontrar-una-casa/#comments Fri, 04 Nov 2011 03:08:56 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=302 Continue reading ]]> Plus de chambre disponible dans la coloc’ de Davux, nous nous sommes lancés dans la recherche de una casa. Deux jours de vadrouilles dans les quartiers de Oaxaca, beaucoup d’obstacles, pour trouver, comprendre, se faire comprendre…C’est technique la recherche de maison !

Une rue "en travaux" qui nous aurait bien tenté

Après une recherche plutôt inefficace, la propriétaire de Davux a tout fait pour nous aider à trouver, elle nous a accompagné aux endroits qu’elle connaissait, a fait l’intermédiaire (avec une retraduction de Davux par téléphone) et nous a finalement trouvé un appartement juste en face de chez Davux. L’appartement étant vide, elle nous a proposé de ramener un matelas pour que l’on puisse y dormir dès demain. D’une extrême gentillesse, comme une maman !

Prochaine mission : trouver des meubles ! Ca paraît compliqué ici…En faisant le tour du centre de la ville, nous nous sommes aperçus qu’il n’existait que des petits commerces telles des épiceries en France. Pas de supermarché, de zone commerciale… ( ce qui est un bien en soi !) Demain est un autre jour ! Nous sommes déjà soulagés d’avoir trouvé quelque chose d’assez grand, notamment pour Zaùka, dans ce quartier. Nous pouvons même profiter du jardin de la coloc’ de Davux, sa propriétaire, avec toute sa générosité, nous invitant à l’utiliser.

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Une histoire de trou https://lejos.pimienta.org/2011/11/04/une-histoire-de-trou/ https://lejos.pimienta.org/2011/11/04/une-histoire-de-trou/#comments Fri, 04 Nov 2011 03:03:59 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=299 Continue reading ]]> Comme vous savez sans doute il m’arrive souvent des choses bizarres… J’ai pensé qu’en changeant de continent, ce ne serait plus le cas…

Faux !

Voici l’histoire,

Nous fêtons « le jour des morts » dans un village la nuit, au milieu d’une foule de gens déguisés ( ayant la phobie des masques ce n’était déjà pas facile )… et je marchais pour rejoindre des ami-e-s et soudain j’ai disparu !

Imaginez-vous un personnage qui tombe dans le vide dans un cartoon…

Pareil ! Je suis tombée dans un trou (un rectangle d’à peine un mètre sur un mètre) ayant une profondeur de plus d’un mètre. Il y avait évidemment de l’eau dans le fond ^^. J’ai eu de la chance puisque mouillée jusqu’à l’os, je n’ai eu qu’une blessure à la jambe, drôle de blessure aussi…un trou profond dans la jambe, juste un trou qui mène à l’os. Je rassure ma famille, ça cicatrise, j’arrive à marcher donc ça va !

Le trou est bien plus profond qu'il n'y parait ici...

C’est une histoire de trou !

L'eau oxygénée, ça mousse !

Moralité : il ne faut pas avoir le nez en l’air ici ! Les routes, les trottoirs sont des éléments dangereux ! Il va falloir que je me concentre sérieusement !

Cha.

 

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