Pia – Lejos – HS fotografía https://lejos.pimienta.org Fotos y segunda vida Mon, 05 Aug 2013 17:23:23 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.2.1 La naissance de Luka Kitzia https://lejos.pimienta.org/2012/11/27/la-naissance-de-luka-kitzia/ https://lejos.pimienta.org/2012/11/27/la-naissance-de-luka-kitzia/#comments Tue, 27 Nov 2012 10:35:11 +0000 http://lejos.pimienta.org/?p=6000 Continue reading ]]> Bonjour à toutes et tous !  😀

Quelques lignes et photos pour vous raconter un peu l’arrivée de mon fils…

Dans des précédentes pages, je vous avais annoncé l’arrivée prochaine de cette nouvelle vie, vous avais présenté une première série de photos au sixième mois de grossesse, une autre à 8 mois, puis le « baby-shower », une autre série de photos à 9 mois avec une peinture corporelle, et enfin une dans les derniers jours et avec Sara.

Quelques premiers contacts avec Pía, la partera (accoucheuse) :

 

 

 

 

C’est ce fameux petit appareil, que j’évoque plus loin dans le récit, qui sert à écouter le cœur de bébé.

Les premières dates possibles d’accouchement annoncées depuis longtemps étaient aux environs du 23 novembre. Après une « fausse alerte » il y a deux semaines environ, les préparatifs ultra-bouclés, et de longues journées d’attente, une certaine préoccupation se faisait alors sentir. La veille, Pía et le Dr Quintero (une autre personne de l’équipe, gynécologue) nous avaient dit après auscultation que ce n’était pas encore pour tout de suite, et qu’il serait préférable qu’il se dépêche pour ne pas compliquer l’accouchement. Pía donne à Aura une recette de thé pour « aider » (un tchai à l’eau avec des fleurs de verveine, en gros), qu’elle s’empresse de boire.

Et puis  ce beau soir de 24 novembre, nous décidons de confier Sara à ses grands-parents pour retrouver un peu tranquillité et intimité, nécessaires à notre avis pour l’arrivée d’un bébé. Nous Regardons The Wall dans le lit :

 

 

Pour l’anecdote amusante, Luka a eu un sursaut énorme à 05:52 de la vidéo, j’avais ma main sur le ventre ^_^

En bref, nous faisons l’amour intensément… Et les premières fortes douleurs arrivent quelques minutes plus tard. Tout se passe très vite : une demi-heure après, les contractions ont déjà une fréquence de une toutes les 5 minutes. Il est alors aux environs de 01h dans la nuit.

Nous allons marcher dans la rue, nous arrêtant à chaque contraction ; Aura prend une douche chaude. Tout cela selon les indications de Pía et nos souhaits.

Tout ne se calmant pas, et se faisant même plus intense, nous appelons alors Pía qui nous donne rendez-vous à son cabinet, comme prévu auparavant entre nous. Nous y arrivons vers 04h30, Aura toujours tordue de douleur toutes les 3 minutes. Elle y « perdra les eaux » quelques minutes plus tard.

Nous partons alors ensemble rapidement vers une clinique dans laquelle notre partera (accoucheuse) aide à mettre au monde les bébés (quand elle ne le fait pas au domicile des heureux parents). Le principe est d’avoir une chambre propre et confortable à notre disposition, de donner la vie comme bon nous semble, dans la position que la maman désire, avec de la musique, des aliments, de l’obscurité, de l’intimité, des accessoires, des invité-e-s, bref tout ce qui nous plait (à tout-e-s présent-e-s), et au besoin un équipement médical et des infirmières sur place.

Aura souffre énormément, la dilatation du col est rapide, le bébé semble vouloir arriver promptement et fort.

Elle s’allonge enfin sur le lit, et n’aura pas loisir, ni le temps, ni l’envie, de changer de position. Arrive le Dr Angel Quintero suite à l’appel de Pía. Je suis à chaque instant aux côtés de Aura qui semble dans un autre monde, rendue quasi-inconsciente par la douleur qu’elle dit ne pas pouvoir supporter d’avantage. C’est alors que je commence à sentir autour de nous une tension, les visages se durcir, les gestes plus rapides, les infirmières apporter je-ne-sais-quoi sur demande de nos deux spécialistes, qui échangent entre-eux de manière discrète et efficace ; un tube d’oxygène arrive aux narines de mon amour…  C’est alors que deux discours similaires sec, forts, sérieux, et puissants se posent en face de Aura : « Maintenant il faut te concentrer sur ta respiration, tu vas pousser, tu y es presque, ce bébé DOIT arriver maintenant ! »

Je vous raconterai ensuite la raison de cette tension, raison que je n’imaginais pas à ce moment.

Je versais déjà des larmes, supportant difficilement ces cris de douleur ; là j’ai commencé à flipper comme jamais, tentant (avec succès je crois) de garder mon sang-froid pour ne pas faire empirer les chose et contaminer la future maman. Qui, au passage, a été d’une force admirable.

Je me fais broyer la main, le bras, les oreilles, griffer le crane, tout ce qui passe sous la main de Aura ^_^

Un coup d’œil, je vois un bout de la tête. Un instant plus tard c’est un cri de bébé qui attire mon regard « par là-bas ». Il est déjà sorti… Il est enfin sorti. Il est 06h30.

Il est très brièvement nettoyé, puis placé sur le ventre nu de sa mère. Il restera ainsi de longues minutes. Le cordon ombilical est toujours entre lui et sa maman ; Je le coupe quand il a fini de « vivre », qu’il ne rempli plus aucune fonction.

Le placenta est gardé dans un sac. Il servira dans quelques jours à fabriquer des médicaments homéopathiques pour Luka et Aura, par les soins d’un laboratoire spécialisé. Médecine « sur mesure » à partir de cellules « mères ».

La troisième personne de l’équipe arrive alors, c’est la pédiatre Nalleli Sánchez.

Tous les premiers soins sont prodigués sur place, dans le lit. Sans attirail, sans produits chimiques. Pas de piqure, pas de vaccins (selon nos souhaits), jamais bébé n’a quitté la pièce, et jamais n’a été à plus d’un mètre de nous.

Le sang est nettoyé, les protections changées, Luka est habillé, tout est fait vite et bien.

Quand tout est plus calme, que nous avons l’esprit plus clair, je demande ce qu’il s’est passé, la raison du stress. Il se trouve qu’ils ont écouté le cœur de bébé, avec un mini-appareil à ultrasons, quelques minutes avant sa naissance donc, et qu’il battait à un rythme très gravement bas. D’où la précipitation, l’arrivée (discrète) de matériel de réanimation, la demande puissante faite à Aura de le faire naitre MAINTENANT.

Mais au final, tout s’est bien passé, et personne ne s’explique cette baisse à ce moment ; Même si elle est plus ou moins normale, certainement pas dans une telle mesure. Je salue le professionnalisme des personnes présentes, nous n’avons presque rien compris de la gravité de la situation (Aura surtout n’était pas en état de remarquer cela autant que moi et encore moins de l’encaisser), et ce fut clairement préférable ainsi  !!! -_-

Pour rassurer tout le monde, il parait que son cœur est normal, tout va bien, aucun souci à se faire plus particulièrement.

Voilà ce dont je me souviens maintenant de cette nuit. J’oublie probablement des tonnes de choses dans ce récit… Vous m’excuserez ?

Ah je viens de me rappeler d’un détail : Zaùka (ma compagne canine depuis plus 9 ans) a senti avec insistance entre les jambes de Aura quand nous sommes rentrés à la maison le jour avant la naissance ^_^  L’aurait-elle senti venir ? C’est fort probable.

A présent, quelques photos :

Au petit matin, Dr Quintero , Pia, Nalleli, et au loin, Aura et son bébé se reposant

La pesée de bébé : 3,6 Kg

Sa taille : 52 cm

Nalleli et Pia auscultant Luka

Tout s’est déroulé dans ce lit douillet

 

La famille de Aura arrive au petit matin, avec des bonnes choses à manger, et une plante fleurie

Premier baiser de Sara à son petit frère

Eugenia, grand-mère pour la quatrième fois, ravie.

Mario, grand-père pour la quatrième fois, ravi.

Nous passons la journée dans cette chambre, entrecoupée de vistes familiales ou de Pia ou Dr Quintero ou Nalleli, au son de musique jazzy.

Ahhhh Pia, quelle femme merveilleuse !

 

 

 

 

 

 

Le soleil s’est couché. Bébé a bien mangé, beaucoup dormi, presque pas pleuré ; Aura est reposée ; Nous allons regagner notre maison ce soir-même !

Le jour suivant, dans notre lit à nous

 

 

 

Quand il n’est pas content… Mais ça arrive très peu ! ‘Très tranquille ce petit pour l’instant

Le cordon ombilical commence à sécher, et tombera dans quelques jours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce premier jour à la maison, Pia est venue donner son premier bain (aux fleurs) avec nous. Immersion dans l’eau chaude, puis juste après contre le corps nu de sa maman ; tout un petit rituel pour « revivre » l’accouchement. Luka s’est énervé pendant le bain, mais immédiatement contre la peau de sa maman, enveloppé-e-s dans des serviettes chaudes, il s’est détendu pour longtemps et profondément. Un vrai bonheur.

 

 

 

 

 

Aura va très bien. Quelques soins naturels plus intimes lui seront prodigués pour aider son corps à se remettre correctement. Luka est très calme. Moi je suis crevé mais heureux.

Son nom complet est Luka Kitzia Hugonet Montiel. Il faut savoir qu’il est ordinaire ici qu’un enfant aie plusieurs prénoms. Le premier est celui qui est généralement utilisé, mais il n’est pas rare de rencontrer des gens qui se font appeler par l’un des autres prénoms (parce qu’illes le préfèrent par exemple, ou selon la relation avec les personne qui les nomment). Kitzia est un prénom aujourd’hui féminin ; C’est un choix difficile au Mexique, pays à la culture assez machiste.

Luka signifie « lumière » ; Kitzia a diverses significations et origines, nous lui attribuons la suivante : « porteur de la vérité ».

 

Je pense à ma maman, mon papa, ma famille, mes ami-e-s, qui ne peuvent partager ces moments avec nous. Je pense vraiment  très fort à vous tout-e-s.

♥

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